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EPITRE


Cette circonstance, MONSEIGNEUR, donne un nouveau lustre à la faveur dont, à l'exemple d'un Pere si illustre, vous honorez vous-même les beaux Arts. Elle fait voir que si vous les protégez, ce n'est point simplement, parce qu'il est beau & glorieux à un grand Prince de les prendre sous sa protection ; mais bien plus encore, parce que vous en connoissez toutes les beautés, & que vous en êtes véritablement touché. Cette affection leur fait d'autant plus d'honneur, qu'elle est plus éclairée. Il y a lieu de juger qu'elle sera d'autant plus constante, qu'elle n'est point dans Votre Altesse Serenissime l'effet de la prévention, mais le fruit d'un discernement délicat, & de ce goût exquis que vous avez reçû de la nature pour toutes choses, & en particulier pour les Belles-Lettres.

Nous osons donc espérer, MONSEIGNEUR, que la quatrième Edition de l'Ouvrage que nous prenons la liberté de Vous présenter, n'aura pas un sort moins favorable que les trois premières. On n'a rien épargné pour lui donner enfin toute la perfection possible, & pour la mettre en état de paroître dignement sous votre