Page:Trevoux - Dictionnaire , 1704, T01, A-Cenobitique.djvu/75

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AFF. AFF. AFF.

& marreines d'un côté & les filleuls , & les filleu les de 1'autre. Un parrcin nc Fcut pas cgntracter mariage avec fa fificulc fans difpcnfe. Il [e con traéte auffi affinité avec les pcrc & mcrc de 1'enfant qu'ontient fur les fonds: cc qui s'appel le compaíermité ; mot qui n'eft gucrcs cnulage. A f F 1 N i T £, figurement fe dit dcs liaifons, ha bitudes, focietez, & rapport ou communautés que deux chofes , ou deux perfonnes Qnt 1'unc avec 1'autre. Ces deux efprits ont grandc affini té. Ces deux mors ont beaucoup d'affimite cn femble. La Phyfique & la Medecinc, la Geo metrie & 1'Aftronómie ont bien de l'affimité cn tr'ellcs. Nötre amc a comme unc cfpccc de loti, il a été affimé. Les plus fubtils font tous les jours affine{, - Oii dit en termés de Marine, que le temps affine ; pour dirc, que 1'air s'eclaiicit, & que le temps Jevicnt plus beau , & alors ii fe prend dans un fcns neutre. Dtes aperitur. A f F 1 N £, E E. part. paff. & adj. Purgatus , ex purgatus. Af F 1 N E R I E. f. f. Cef un terme de gens qui travaiilent aux forges. Il fignifie une eipccc dc petite forge , où I'on tire lé fer en fil d' archal. Fabrica tenuando im ßamina ferro apta, appo fíta. Porter le fer à l'affinerie. - A f F 1 * . R 1 e, fignific du fer rafiné & mis en naires, afin que perfonie n'en pretende caufe I. dignoiance. On áffiche les livres nouvellemcnt - in primez pour leSfaire connoitre. On $it en - cofe en baäinant, & quand on menace dc rcn dre une chofè publique , qu'on la fcra afficher. A ff 1 c H E R. Terme de Cordonnicr. C'cft coti per les extremitez du cuir, lorfqu'il eft fur la forme. Afficher une paire dc femcllcs. Afficher une pairc d'empeigncs. - A fr 1 c H £, ' E paft. profcriptus. a £F I C H E U K. f.im. Cefui qui affiche. Affi cheur de Thefcs , de Comcdicns. A £ F I D E, & F. adj. Confidcnt , cclui en lafoi & en la difcrétion de qui on fe confic. Fidus, fidelis. Il faut toùjouís avoir un ami affdé ui foit feur, à qui ón puille cgnficr fes penices. ies Plaideurs póur les Bcncfices ont toùjgurs quelque partic affidée , qui eft leur confidei fiairé, I1eft auftí fubftatitif : C'cft (on affidé: c'eft fonaffidée ; c'eft-à-dire fon accordc , ou fonaccordee, cn ftilc de Notaire. A£FIER, eft un vieux mot qui ne s'cmployc qu'avcc le pronom perfonnef, & qui fignific , Faire fonds für la fidelité d'une perfonne , c9mptcr fur (à bonne foi. Confidere ulicui. En fä Piacc ondit fe fier, fe confier , s'afleurer fur quel qu'un. - A £', i , R. v. a&. Terme d'Agriculture, Plan ter, provigner dcs arbres cn fions, ou boutures dan§un järdin: c'eft-à-dire , cn bouts de bran ches mifès dans la terrc Pour prendre racine. ' ferere , propagare. - A£F I L E R. v. a&t. Terme de Coutelier. Don ner le fil à un couteau, à unc épcc , à une faux , Ἀ une cognée, & \ tous autres inftrumens tran chans , éi les paffant fur, la , mcule, ou fur lc grais , ou avcc la Pierrc à aiguifer. Affiler un rafoir. Acuere. A fr 1 l E R , eft auffi un terme de Tireured'or. II fignifie , Mettre le lingot d'or gu d'argent dan§ la filierc. Affiler un lingot d'or ; affiler une verge d'or ou d'argent. ~durum vel argen tum imjila ducere. 'A ff r L E R, eft encoreun terme de Jardinier. Il fignific planter à la ligne. Affi'cr des arbres. .Arbores âd lineam exigere. Mais aligncr vaut mieux. Voyez A L I G N E R. On dit figuréinent au participe, Un bcc affílé,d'une peifonne qui eft gtande parleufe, & le plus fouvent meditante. Loquax , garrulus. A fF I N A G E. f. m. Action par laquelle on épu re, on rend plus fin & p.us pur, plus net,ou meil leur. Purg ;io. Ily a beaucoup de dcchet dans J'affinag T du fucre pour le rendre blanc. L'af fimage des metaux fe fait par lc fcu ,le mercurc, le plomb, 1'cau forte, &c. Aff i N A G E, fe dit auffi de l'adreffe que 1'on a euë de rendre certaines chofes plus fines & plus deliees. L'affim.ige du ciment, que 1'on ap pclle royal, eft variable & incertain. A f F I N E M E N T. f. ma. C'eft de même 1'ac tion d'affiner ; mais il fé dit mieux des metaux. L'affinement dc l'or fe fait cn pluficurs vna nicrcs. - A fF I N E R. v. aét. Rcndre plus pur , plus fin, plus excellent , & de plus haut prix. Purgare , expurgare. On affine i'or & 1'argent par la coupclle, par finquart, par la ccmcntation, par lcs caux fortes. Voyez l'explication de ces mots à lcur ordre. Les autres metaux s'affinent par unc fufion reïterée. Comme le feu affime 1'or , ainfi I'adverfité éprouvc la fidelité d'an . ami. St. Ev R. Affimer le fucre, c'eft le faire fondre , boüillir , & êcumcr. Affimer le fromage, c'eft le mettre à la cave avec du foin & de là iie, pour le rendre plus fort & plus piquant. Cafeum acriorem,mor daciorem fingere. 'A fF 1 N E R , fe dit auffi du ciment, & c'eft!e ren dre plus fin, plus delié, & le reduire en une pou dre prefqu'impalpable. Intritam tenuiffimum in pulverem redigere. A ff 1 N E R , eft aufii unterme de Rclicur,& fig nific renforcer. Spiffiorem cartam fubigendo frimgere. … ffiner du carton. A f F 1 N E R , eft aufii un terme de Cordier ; & fignific Pafler lc chanvrc ou le lin par 1'affinoir, pour le rendre inciilciir & plus fin. Cammabim aat linum tenuiffima in fila ducere. A f F 1 N E R, fé dit auffi figur&inent en Moralc des niais, qu'on rend plus fins, en leut faifant qucl que trompcrie. Simpliciorem quempiam illtt aemdo erudire. II a voulu joüer contis cc fi rouleaux, pour faire divers ouvrages. Ferrum in laminas tenuatum. J'ay fait venir , j'ay achetté, j'ay employé un millier d'affimerie. A fF I N E U R. f. m. Celui qui affine. Auri vel argenti vel ferri excoquendi, purgandi artifex. Ily a des Officiers à là Monnoye qui ont lc ti trc d'Ajfimeurs pour 1'or & pour 1'argent.Tous les Affineurs feºdoivent rciirer dans les hòtcls des Motinoyes par lcs reglcmens de l'an 155 j. & illeur cft deffèndu de `travailler ailleurs. II y a dcs affineurs dans les fucrerics pour affi ncr & &cumer le {ucre. A f F 1 N E u R , fe dit auffi de ceux qui travail lent aux forges de fer , & fignifie 1'öuvricr qui affine le fer`dans 1'affinerie. A f F I N I T E f. f. Liai(on qui fe fait entre deux maifons, ou familles , par le moyen d un ma riage. Affinitas. C'eft-à-dire, que l'affimute fe coiitra&t€ cntre le mari, & les paiens de fafcm me : & reciproquement entre la femme, & les parens de fön riiari. Ainfi 1'affinitè n'eft pasune véritable parenté ; mais à caufè de 1'etroitc liaifon qui eft entre le mari & lafemme, la pa renté devient commune. Le Lcvitique a mar qué certains degrez où 1'affinité eft un obftacle au mariage. Mais cette prohibition avoit prin cipalemcnt lieu dans lalignc des afcendans, & non point en ligne collatéra!e. En effet il étoit permis d'époufer la vcuve de fon frere, qui etoit pourtant au prcmier degré d'affinité. Ce Pendant commc tous les degrez prohibez n'y 49nt pas exprimez, l'on peut prendre les cas qui font fpccifiéz, comme Jes èxemples qui döi vent etre étendus aux autres cas femblables. On ne trouve rien dans 1'ancien Droit Romain ui regarde la defenfè des mariages à caufoe de 1'affinité, Papinien eft lc premier qui cn ait par lé à Toccafion du mariage de Caracalla. Les Jurifconfultcs qui vinreni après fui, étendirent fi loin les liaifons de l'affinité , qu'il mirent 1'adoption au même poifit que la nature. Les Chreticns qui nc votilurent pas être furpafiez par les Payens dans les égards pour la bienfean ce, & 1'honnêteté des măriages,introduffirent un troifiéme genrc d'affinité qui n'étoit point en core connué. Les Canoniftes ont donc diftin gué trois efpcces d'affinité. La 1. fe contra&te cntre le mari, & les parens de fà femme ; & cn tre la femme, & lcs parens de fon mari. La .. entrc le mari , & lesalliez de fa femme ; & cn trcla femmc, & les alliez de fon mari. La 3. entre le mari, & les aliiez des alliez de fa fem mc ; & entre la femme , & les allicz des alliez de fon mari. Enfindsns le IV. Concilc de Latran tenu cn 1 1. 13. on traita à fond la matiere de l'af finité. On trouva qu'il n'y avoit que I'affinité du I. genre qui produisit une veritable alliance, & que les deux autres efpeces d'affinité , n'étoient que des rafinemens qu'il falloit abrogcr. C'cft ce qui fut fait dans le fameux chapitre Non debet, au titre De Confang. &. affim. Quglques-uns pretendent quc cette abrogation du deuxième & du troifiémie genre d'.ffinité ne fe doit cntendre que de la ligne collaterale , & non pas de la ligne directe. Qu9yqu'il cn foit , il cft ccrtain qüe les recufationis des Juges ont licu jufqu'au quatriemc dcgré d'affinitè , fui vant 1'Ordonnance. De même l'affinité cft un cmpêchement au matiage jufqu'au quatriémc degré inclufivement. Mais il faut remarqucr qu'il s'agit d'une affinité dire&e , & du premier genrc ; & qu'ellc ne s'étend pas jufqu'à ceux qui ont de l'affinitè avecles perfonnes avcc qui j'ay de l'affinité : Affimis mei affinis, non eft affinis meus. Ils fe rcffouvenoient de 1'affinité qu'ils avoient avec lcs Tyriens. V a u G. A f F 1 N 1 r £ , ou Cogmatiom fpirituelle , eft cclle qui fe contra&te par les Sacrcmcns de Batéme & dc Confirmation , cQmmc qntfe lcs Parrcins liaifon & d'affinité avec ces chofes. B o 1 L. Ccs chofes n'ont aucune affinite cntr'elles. ABlANc. Je vous f}ai fort bom gre de m'avoir fup plamte ; Coquettes &• Cocus omt grande affirité. S c A R. Ce mot eft derivé d'affinitas , voißmage. Ceux là font proprement appellez affines , dont lcs limites fe toüchenr. *. A fF I N O I R. f. m. C'eft un tcrme de Cordier, qui fignific un cfpcce de feran dont les broches font petitcs & ferrées, au travers defquelles on fait paffer lc lin ou le chanvre pour lcs affiner. Pectem , echimus. Prenez cet affimoir & affinez cc chanvre. Faites pafler cclin par 1'affinoir. A f F I Q_U E T S. fm. plur. Gncntefid par Ià tous lcs pctits ornemcns, que les Damcs cm ploycnt Four fe parer , & pour relever leur bcauté: comme font les bracelcus, les coljers , & toutcs les autrcs chofes qui rcgardent par ticulicrement la coëffure. Mundus muliebris. On ne fe fert dc cc mot qu'en raillant , & il n'a le plus fouvent cours qué dans Je ftilc bas & co mique. Ablancourta pourtant dit : Les femmes n'apportent ricn cn mariage aux Allemans , au contraire elles rccoivent d'eux , non pas des parures, ni dcs affiquet, ; mais unc couple de boeufs, un cheval enharnaché , le bouclicr, la lance & l'épée. En general toutcs lcs parures vaires, füpefflués, affëctëes, s'appcllcnt pàr rail leric & mcmc par mépris, affiqiiets. Que vou lez-vous faire de touis ces affiquet s-là ? INicod derive ce mot ab affigendo, parccquc les affi uets fe fichcnt particuliercment fur la téte. On $. autrefois affigets. A f F I R M A N T,TA N T s. Termc de Logique. -affirmams. Il ya des propofitions univcrftllcs affirmantes , qui font d'ordinaire les premiercs dans les fyllogifmes. A F F I R M A T I F, 1 v e. adj. Terme qui af firme. Vous foutenez qu: cela éft ain(i d'ube ma niere fi affirmative , d'un ton fi affirmatif, qu'il faut vous en croire. On re doit iicn pro pofcr d'un certain ait affirmatif, qui témoignc qu'on ne doute pas dc cequ'on | avance , & qu'ou ne veut pas même en douter. N 1 c o l. Oui , cft une particulcaffirmative. A f F 1 R M A T 1 vjs, eft alifli quelquefois fubß tantif, & fignific une opinion , un fèntiment qui affirme. Affirmantium opinio. L'affirmatuve & la negative de la plupart des opinions, ont chacunéleur probabilité. P a sc. L'affimative paroit la plus probable. R o H. Prendre 1'affir mative pour quelqu'un, c'eft fé déclarcr Pout lui. Il prend toùjours 1'affirmative contre umois c'eft-à-dire , II eft toùjours contraire à rmcs fe ntimens. Af F I R M A T I O N. f. f. Témoignage qu'on donne qu'unc chofe eft vraye. Affirmat.o. Cc mot quivient du Latin n'eft gueres cn ufage que dansle Barreau. A £ F 1 R m a r 1 o N , en Juftice , c'eft le ferrnent qu'on préte , & J'alleürance qu'on dgune dc la. verité de que'que fait : ce qui fe paiie en Prç fence du juge', lequel fait lever la main » §* jurer queTa chofe affirmée eft véritable. On diftingue deux fortes d'affirmations , Tunc $imatière civilc ; 1'autre efi matiere criminelk On préteud qu'en matiëre criminellc 1'affirnj tion fe peut divifer ; euforte que dans la áépofi tion dui criminel 1'on prenne ce qui fait £oTt'° lui, & Ton rejette ce qui tend à fà déchaf£* Mais en maticre civilé, lorfque 1'affir**£?* eft volontaire , & faite en confèquencc d'un fer ment deferé à l'une des parties , 1'on £* petit point la divifer,furtout fíelle conticnt des cho íes contexes, & il faut ou 1'accepter $eu*° ° ticre , ou la répudier de métne. IL' .ffirmation r cx. dc cclui qui decla ;r rcgü , & *°7 par ex. dc cclui qui dcclare avoir rc$ ftituc