Page:Tristan L’Hermite - Les Amours de Tristan, 1638.djvu/199

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


À L’HONNEUR DE L’INCOMPARABLE SYLVIE.

STANCES.



SÇAVANTES Filles de Memoire,
        Qui d’vn eſpoir de gloire
Sur voſtre double Mont flatez les beaux eſprits ;
Ie n’ay point de regret d’auoir ſuiuy vos traces,
        Et vous rens mille graces
Des celeſtes ſecrets que vous m’auez apris.

      Sans doute mes vers ſont plus rares
        Que ceux de ces Barbares,
Qui pour vous obliger font d’inutiles vœux :
Et certain deſormais qu’ils ont de l’excellence,
        Ie puis ſans inſolence
Permettre qu’vn Laurier me preſſe les cheueux.