Page:Tristan L’Hermite - Les Amours de Tristan, 1638.djvu/212

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C’eſt là que triſte & ſolitaire
Quelquefois i’ay peine à me taire
Preßé de trop d’affliction :
Encore mes penſers redoutent
Que les Zephires qui m’eſcoutent
Ne divulguent ma paßion.

Ainſi l’ame dolente & triſte
Acaſte aux beaux yeux de Cariſte
De ces maux contoit la moitié.
Et lors, comme touchez de charmes,
Ses beaux yeux reſpandoient des larmes,
Soit d’amour, ou ſoit de pitié.