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TROIS PETITS POÈMES

Les uns n’ont plus de poils, n’ont plus de chevelure.
Leurs os sont attaqués d’une carie impure.
Elle en ronge la moelle ; elle les ramollit,
Un sanieux liquide en globes en jaillit.
A ces tristes mortels vainement on s’adresse :
Ils ont perdu l’ouïe en perdant la sagesse.
D’autres sont tout couverts de pustuleux boutons,
Tels que crêtes de coqs, choux-fleurs et champignons.
D’autres sont attaqués de rongeantes fistules
Dans le nez, à la gorge, ainsi qu’aux testicules.
Enfin sur tous ces corps les yeux épouvantés
Ne voient jaillir que pus de cent trous infectés.
Funestes résultats de toute gonhorrée
Qui s’est, faute de soins, trop bien invétérée !