— Voilà une description courte et graphique au moins.
— Il est faible et sot, tandis qu’elle est forte, et… et…
— Pas sotte, j’espère.
— Loin de là. Je la crois très-intelligente.
— J’ai peur qu’elle ne vous plaise pas, Will.
— Si.
— Vraiment ?
— Oui, vraiment.
— A-t-elle bien pris votre venue ?
— Oui ; je crois qu’elle m’en a su grand gré.
— Et M. Amadroz ?
— Il voudrait me voir vivre auprès de lui. Il est incapable de s’occuper d’affaires et on le volait ; mais j’y ai mis ordre. J’ai pris la terre à ma main. Je vous expliquerai cela peu à peu. Comme vous serez chez mon oncle Robert à Noël et n’aurez pas besoin de moi, je compte retourner là-bas pour m’occuper de mon exploitation.
— J’espère que vous n’y perdrez pas d’argent, Will ?
— Non, pas en fin de compte, et puis, qu’est-ce qu’un peu d’argent ? Je leur dois bien cela, pour dépouiller ma cousine de son héritage.
— Vous ne la dépouillez pas, Will.
— C’est égal, c’est dur pour elle.
— Le pense-t-elle ?