Page:Trollope - Les Bertram, volume 2.djvu/293

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et, moins que personne, j’ai le droit de blâmer les autres. Mais je voudrais, pour votre bonheur à tous deux, que la chose pût s’arranger.

— Mais tu dis toi-même qu’elle en aime un autre.

— Je n’ai jamais dit cela. Je n’ai rien dit de semblable. Va ! quand tu rentreras chez toi, demande-lui, à elle-même, qui elle aime. Mais rappelle-toi ceci : si par hasard elle te répond que c’est toi, il faut que tu sois prêt à en accepter les conséquences, quoi qu’on en puisse dire au presbytère. Et maintenant tâchons de regagner notre gîte pour dormir.

Arthur n’avait pas encore répondu à la question de Bertram, mais pendant qu’il tournait autour de la base de la pyramide, cherchant à tâtons son chemin au milieu du sable et des pierres détachées, il trouva moyen de laisser échapper quelques mots de vérité.

— Merci, George. C’est vrai que je l’aime… bien tendrement. Et les deux cousins se comprirent à merveille.