Page:Trotter - Affaire de Plymouth et de Béthesda- Lettre à un ami.djvu/25

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doctrine malfaisante dans des termes aussi inoffensifs et en apparence aussi irrépréhensibles que possible, tandis que cette doctrine est néanmoins maintenue et affirmée aussi fortement que jamais, – devait produire précisément un traité comme celui de M. N. ; mais qui voudrait s’y fier ? Maintient-il les doctrines qu’il maintenait quand il écrivit ses premiers traités. Oui, indubitablement. Donc ce sont ces traités-là qui nous apprendront ce que sont ces doctrines ; ou plutôt cherchons-les dans les notes de sa méditation, écrites avant tous ces traités et dans lesquelles il exprime, sans aucune idée de réserve ou de déguisement, ce qui était dans son âme.

Mais il est un autre point sur lequel je dois attirer l’attention, avant de parler du rapport qu’il y a entre Béthesda et tout ce qui précède. Dans le mois de mai 1848, il y eut une réunion à Bath, où se trouvaient environ cent frères de diverses localités, et ce qui s’y passa de plus remarquable, ce fut 1° que plusieurs frères qui avaient été délivrés des erreurs de doctrine de M. Newton et dont les confessions ont été mentionnées plus haut, firent une nouvelle et plus ample confession quant à la part qui leur revenait des accusations portées contre le système mensonger et immoral d’Ebrington-Street, selon qu’il a été mis au jour dans le « Récit des faits » et le « Récit des procédés de Rawstorne-Street. » Ils reconnurent que ces accusations étaient justes. Il y en eut un, au moins, de ceux qui avaient signé les « Documents de Plymouth », dont nous avons parlé page 13, qui confessa que l’on pouvait, à juste titre, accuser ces documents de tromperie et de fausseté. Ce n’est pas, le Seigneur le sait, comme prenant plaisir au mal, ni comme me complaisant à publier les péchés de mes frères, que je dis ces choses. Je suis seulement étonné de voir la grâce qui leur a été accordée, pour leur faire reconnaître si humblement ce en quoi ils avaient manqué ;