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LE CONTEUR BRETON

deur de la jeune princesse. — Je crois que tu as eu mauvaise chance aujourd’hui ? — Cela n’est pas extraordinaire, dit celui-ci, car hier j’avais fait aussi une mauvaise journée. — Eh bien, retourne le plus tôt possible dans le bois pour y faire une tournée, car il doit être près d’ici l’individu dont je sens l’odeur. Amène deux chiens avec toi ; ils sauront, mieux que toi, trouver les traces de ce chrétien, et te prêteront aide au besoin, s’il t’arrive comme hier. Bonne chance ! et prends tes précautions, car, que deviendrais-je, si tu venais à me manquer comme tes deux frères ?

Le géant alors alla trouver Jean à la barre en fer et celui-ci le pria de lui montrer les êtres de la maison.

Ils y allèrent, le géant entrant dans les chambres et en sortant, suivi de Jean qui avait toujours son bâton à la main partout où ils allaient. Le géant disait à Jean le nom des chambres et leur usage.

Ils arrivèrent bientôt à un escalier en pierres qu’ils descendirent, et Jean apercevant, dans un coin, une petite porte étroite et basse, demanda au géant : — Ne sommes-nous pas encore venus ici ? — Silence, dit le géant, là est la fille du roi d’Hybernie ; elle attend qu’il plaise au vieil ogre de la manger. S’il nous arrivait d’ouvrir cette porte, le grand-père nous entendrait peut-être, il entrerait en fureur et nous broyerait entre ses dents du nous mettrait en lambeaux avec ses on-