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DÉDICACE

enfance ; on aime à se rappeler les divers édifices qu’on ne voit plus et dont la disparition ou la destruction nous rappellent que nous aussi, comme eux et comme ceux qui les ont possédés, nous disparaîtrons un jour. On aime enfin le passé, le temps passé, on tâche de s’y rattacher d’autant plus fortement qu’on s’aperçoit davantage que le temps présent nous échappe, et qu’on peut moins raisonnablement compter sur le temps à venir.

C’est surtout lorsque les cheveux blanchissants nous avertissent qu’on va bientôt entrer dans la classe des sexagénaires, ou que déjà on appartient à cette classe respectable, que les souvenirs ont un charme particulier qu’on aime à communiquer aux autres. Et lorsque, pendant presque toute sa vie, on a été éloigné des lieux témoins des jeux de son enfance, oh ! alors les sou-