Page:Twain - Plus fort que Sherlock Holmès.djvu/109

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— Fetlock Jones ! par le grand Sanhédrin ! hurla la foule en accompagnant cette explosion d’étonnement de remarques et de cris confus qui dénotaient bien l’état d’âme de l’auditoire.

Au plus fort du tumulte, Holmès étendit le bras pour imposer silence. L’autorité de son grand nom et le prestige de sa personnalité électrisèrent les assistants qui obéirent immédiatement. Et au milieu du silence complet qui suivit, maître Sherlock prit la parole, disant avec componction :

— Ceci est trop grave ! Il y va de la vie d’un innocent, d’un homme dont la conduite défie tout soupçon. Écoutez-moi, je vais vous en donner la preuve palpable et réduire au silence cette accusation aussi mensongère que coupable. Mes amis, ce garçon ne m’a pas quitté d’une semelle pendant toute la soirée d’hier.

Ces paroles firent une profonde impression sur l’auditoire ; tous tournèrent les yeux vers Stillmann avec des regards inquisiteurs.

Lui, l’air rayonnant, se contenta de répondre :

— Je savais bien qu’il y avait un autre assassin !!!