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II


COMMENT LE RAMONEUR GAGNA L’OREILLE DE L’EMPEREUR


I


L’été était venu ; les plus robustes étaient harassés par la chaleur torride ; les plus faibles, à bout de souffle, mouraient comme des mouches. Depuis des semaines, l’armée était décimée par la dysenterie, cette plaie du soldat ; et personne n’y trouvait un remède. Les médecins ne savaient plus où donner de la tête ; le succès de leur science et de leurs médicaments (d’une efficacité douteuse, entre nous), était dans le domaine du passé, et risquait fort d’y rester enfoui à tout jamais.

L’empereur appela en consultation les sommités médicales les plus en renom, car il était profondément affecté de cette situation. Il les traita fort sévèrement, et leur demanda compte de la