Page:Twain - Plus fort que Sherlock Holmès.djvu/167

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Pas une âme ! C’est ce qui arriverait à ta lettre si tu l’écrivais ; tu ne le feras pas, je pense bien ?

— Non, soupira Jimmy, déconcerté.

— Ça va bien, Jimmy ; ne t’inquiète pas et pars de ce principe qu’il y a mille manières différentes d’écorcher un chat. Je lui ferai savoir la chose, je t’en réponds.

— Oh, si seulement, tu pouvais, Tommy ! Je t’aimerais tant !

— Je le ferai, je te le répète. Ne te tourmente pas et compte sur moi.

— Oh ! oui. J’y compte Tommy, tu es si roublard et beaucoup plus malin que les autres. Mais comment feras-tu, dis-moi ?

Tommy commençait à se rengorger. Il s’installa confortablement pour causer, et entreprit son histoire :

— Connais-tu ce pauvre diable qui joue au boucher en se promenant avec un panier contenant du mou de veau et des foies avariés ? Eh bien, pour commencer, je lui confierai mon secret.

Jimmy, de plus en plus médusé, lui répondit :