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V


Le jour suivant s’écoula sans aucun incident. Minuit va sonner et, dans peu d’instants, une nouvelle journée commencera. La scène se passe au bar, dans la salle de billard. Des hommes d’aspect commun, aux vêtements grossiers, coiffés de chapeaux à larges bords, portent leurs pantalons serrés dans de grosses bottes, ils sont tous en veston et se tiennent groupés autour d’un poêle de fonte qui, bourré de charbon, leur distribue une généreuse chaleur ; les billes de billard roulent avec un son fêlé ; à l’intérieur de la salle, on n’entend pas d’autre bruit ; mais, au dehors, la tempête mugit. Tous paraissent ennuyés et dans l’attente.

Un mineur, aux épaules carrées, entre deux âges, avec des favoris grisonnants, l’œil dur et