Page:Twain - Plus fort que Sherlock Holmès.djvu/75

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Les volets de M. Holmès étaient encore fermés, mais il les ouvrit bientôt. Ses espions tressaillirent de joie et d’émotion lorsqu’ils se trouvèrent face à face avec l’homme célèbre qui étonnait le monde par son génie vraiment surnaturel. Il était assis là devant eux, en personne, en chair et en os, bien vivant. Il n’était plus un mythe pour eux et ils pouvaient presque le toucher en allongeant le bras.

— Regarde-moi cette tête, dit Ferguson d’une voix tremblante d’émotion. Grand Dieu ! Quelle physionomie !

— Oh oui, répondit le forgeron d’un air convaincu, vois un peu ses yeux et son nez ! Quelle intelligente et éveillée physionomie il a !

— Et cette pâleur ! reprit Ham Sandwich, qui est la caractéristique de son puissant cerveau et l’image de sa nette pensée.

— C’est vrai : ce que nous prenons pour la pensée n’est souvent qu’un dédale d’idées informes.

— Tu as raison, Well-Fargo ; regarde un peu ce pli accusé au milieu de son front ; c’est le sillon de la pensée, il l’a creusé à force de descendre au plus profond des choses. Tiens je parie