Page:Twain - Un pari de milliardaires, et autres nouvelles.djvu/161

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courrier qui devait quitter sa place, pour raison de mécontentement, de fatigue, etc…, et que, puisque lui était disponible pour quatre ou cinq jours, je lui procurerais volontiers cette place pour ce laps de temps, s’il croyait pouvoir faire l’affaire. Quand tout fut arrangé, je l’expédiai à l’hôtel prévenir mes clients que, par suite d’une erreur de M. Natural, nous nous trouvions ici sans malles, mais que, nous en trouverions une collection à Zurich ; que par conséquent, ce que nous avions de mieux à faire, c’était de prendre le premier train, avec armes et bagages, pour aller droit là-bas.

Il s’acquitta de la commission et revint pour me dire qu’on me priait de revenir à l’hôtel, — comment donc, avec plaisir ! — Au lieu de cela nous allâmes à la banque retirer l’argent, puis m’approvisionner de cigares et de tabac ; par la même occasion je comptais rendre au marchand de cigares ses billets de loterie et lui reprendre mon parapluie, puis payer chez M. Natural le fiacre que je congédierais. Il me restait encore à passer à la prison municipale, pour retirer mes caoutchoucs et laisser des cartes p. p. c. au commissaire et à la Cour suprême. Chemin faisant, M. Ludi me fit une description imagée de l’état de surexcitation et d’indignation dans lequel se débattait ma cara-