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que à côté d’elle, car on voit encore des vieux quartiers à Chicago, tandis qu’il n’en existe pour ainsi dire plus à Berlin.

La partie principale de la ville semble avoir été bâtie la semaine dernière, le reste avec beaucoup de bonne volonté pourrait remonter à six ou huit mois d’existence, au plus.

Un autre trait qui frappe le voyageur, c’est la grandeur de la ville. Il n’existe pas d’autre ville, en aucun pays, qui possède de si larges rues.

Berlin n’est pas UNE ville, mais LA ville aux grandes artères ; et pas une autre au monde ne peut lui être comparée sous ce rapport.

« Unter den Linden » représente en largeur la valeur de trois rues. « Postdamerstrasse » est bordée de chaque côté par des contre-allées qui offrent elles-mêmes plus de largeur que les rues principalement connues des vieilles capitales de l’Europe ; il n’y a ni rues étroites ni passages, pas de raccourcis ; de loin en loin, si quelques grandes artères aboutissent au même carrefour, le périmètre de ce carrefour est tel qu’il évoque un sentiment de grandeur majestueuse. Le parc au centre de la ville est si vaste qu’il donne la même impression.

Un second trait caractéristique : les rues sont tirées au cordeau. Les plus courtes n’ont pas la