Page:Ujfalvy - La Hongrie, son histoire, sa langue et sa littérature.djvu/123

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Que les malheurs de la patrie
Aient brisé en vain les cœurs les plus fidèles?

Se pourrait-il que tant d'esprit,
De force et de courage
Périssent, parce que sur le pays
Pèse une lourde malédiction?

Il faut qu'il vienne et il viendra
Ce jour meilleur
Que mille et mille lèvres
Implorent avec une fiévreuse ardeur.

Autrement il viendra
Une mort terrible et sanglante,
Et sur le cadavre d'un peuple
Le sein de la terre se refermera.

Et vers la tombe de ce peuple
Se dirigeront les regards des autres nations,
Et dans plusieurs millions d'yeux
Brilleront des larmes de deuil.