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lats secondèrent le prince dans la réorganisation de ses états et constituèrent le sénat. Ses premiers successeurs ne lui ressemblèrent pas : c’étaient d’odieux tyrans et des hommes d’une médiocre intelligence. Ladislas Ier, que l’Église a mis également au nombre des saints (1074-1077) brilla d’un vif éclat dans les ténèbres de ce siècle. Il fut ainsi que Koloman un vaillant capitaine et un grand législateur. Ces deux rois réunirent la Croatie, l’Esclavonie et la Dalmatie à la Hongrie.

C’est surtout sous Bella III (1173-1204), qui avait été élevé à Byzance, que la civilisation en Hongrie prit de grands développements. Ce prince avait épousé Marguerite, sœur du roi Philippe de France. La cour adopta les usages français ; de jeunes magyares furent envoyés dans les universités de Paris et de Padoue. On forma même une académie à Veszprim sur le modèle de l’université de Paris. Ce changement de mœurs avait déjà attiré sous son prédécesseur Geysa II de nombreux colons qui accoururent de Flandre, d’Alsace et de plusieurs contrées d’Allemagne. Ils s’établirent en Transylvanie et au nord de la Hongrie (La Zips)