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Hunfalvi ([1]) est du même avis, en prouvant, à l'aide des langues congénères, l'identité des racines : uj, jog, mog, mag, il constate que le mot ouïgour (ujgur)-moger signifie : l'allié ([2]).

Mais c'est sans contredit Schott ([3]) qui, le premier, emploie pour l'ensemble de ces langues la dénomination de fuinoises-tartares ou ouralienne- altaïques. Castrén ([4]) les appelle langues altaïques tout court, dénomination qui nous paraît assez heureuse, vu qu'elle n'appartient à aucun de ces peuples en particulier et qu'elle nous indique la première demeure de cette race puissante dont l'habitation primitive se trouvait près de l'Altaï, d'après les traditions finnoises, turques, mongoles et même magyares. Müller ([5]) enfin appelle ces langues des langues touraniennes, en opposition aux langues

  1. Magyar nyelvészet, Ier folyam, 1, füzet.
  2. Jogur, en turc : lier, attacher ensemble.
  3. Versuch über die finnisch-tartarischen Sprachen. Berlin, 1836. Ueber das altaische oder finnisch-tartarische Sprachengeschlecht, 1849.
  4. De affixis personalibus linguarum aliaicarum dissertatio. Helsingforsiœ, 1850.
  5. Suggestions for the assistance of officers in learning the languages of the seat of war in the East. London, 1854.