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LE
QUATRIESME LIVRE
DE LA SECONDE
Partie d'Astrée.


C’estoit la coustume des bergers de Lignon de ne rencontrer jamais estranger, sans luy offrir toute sorte d’assistance, leur semblant que les loix de l’hospitalité le leur commandoient ainsi. Ceste coustume convia Astrée, Diane et toute leur compagnie, de faire ces mesmes offres à ces belles estrangeres, et apres, leur demander la cause de leur voyage. A quoy Florice respondit pour toutes : Qu’estant envoyées en ceste contrée, par l’ordonnance d’un dieu qui leur avoit deffendu d’en dire encore l’occasion, elles n’oseroient luy desobeyr, que cela estoit cause qu’elles ne pouvoient leur satisfaire. Et s’estant enquise qui estoient ces bergeres, et ayant sceu de Phillis leurs noms, Florice s’adressant