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Ce fut le 17 juin 1807 qu’on représenta les Pages du duc de Vendôme, de Dieu-la-Foi et Gersain, imitation du Muletier de La Fontaine. Grand succès. L’Opéra a mis ce vaudeville en ballet.

Le 26 juin, sur l’annonce de la victoire de Friedland, Barré, Radet et Desfontaines font chanter le couplet suivant dans la Mégalanthropogénésie :


J’ai vu ce peuple industrieux,
Éclairé, sensible, intrépide,
Capable de tout sous les yeux
Du chef immortel qui le guide.
Son génie à tous les États
Ouvre les sentiers de la gloire :
Il fait marcher du même pas
Les arts, les lois et la victoire.


Le 2 octobre 1809, fut représenté Lantara, ou le Peintre au cabaret. — Le premier jour, malgré le succès, on nomma comme auteur de la pièce Jean-Louis-Pierre de Saint-Yon. Plus tard l’anonyme fut levé, et on sut que l’ouvrage était de Barré, Radet, Desfontaines et Picard. Ce vaudeville avait été improvisé après un déjeuner au Rocher de Cancale, le restaurant à la mode du temps.

Le 11 juillet 1810, MM. Théaulon et Dartois firent représenter Partie carrée, dont le succès fut durable.

Le 20 mars 1811, jour de la naissance du roi de Rome, Barré, Radet et Desfontaines célébrèrent le soir même cet événement dans les couplets suivants, ajoutés à la représentation :


Dès l’point du jour avec ivresse,
Nous entendions l’gros bourdon :
Unis à cett’douce allégresse,