Page:Véron - Mémoires d’un bourgeois de Paris, tome 1.djvu/310

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Rossini aime toujours la musique, et ceux qui vivent dans son intimité (le nombre en est petit) sont convaincus qu’après lui on trouvera peut-être encore quelque chose de bon dans sa vieille défroque ; ce sont les propres paroles de Rossini.

Cette année, le maestro présente sa femme à la cour, et à cette occasion, il vient de donner à sa femme des diamants magnifiques.

Je n’ai point ici la prétention d’écrire une histoire de l’art musical ; mais j’aurai à parler beaucoup musique, lorsque mes souvenirs me transporteront encore une fois dans les coulisses de l’Opéra, au milieu de tant d’artistes aimés, au milieu de tous les plaisirs de l’esprit, de toutes les joies du succès, de toutes les caresses prodiguées au pouvoir ; caresses, joies et plaisirs de tous les jours, qui auraient dû me rendre fou.