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grossit, ce qui quelque jour, vous prendra aux épaules. La débordante santé de l’espérance populaire entraînera-t-elle pêle-mêle une masse intellectuelle sénile et anachronique, avare d’elle-même, confite en méditations stériles, et, par une farouche ironie, poussera-t-elle au seuil du radieux désert de l’avenir, des porte-lumières éblouis et clignotants ?

Consciences, intelligences, révoltez-vous enfin ! Mais surtout ne croyez pas qu’il suffise de vous révolter en vous-mêmes. Ne croyez pas qu’il suffise désormais de bonnes intentions : le vieil adage est vrai, l’enfer terrestre est pavé de cela. Abandonnez dorénavant les fantaisies individuelles. Votre idée, quelle qu’elle soit, est fausse, si elle se tient à l’écart de la vie. L’altruisme n’est pas un miroir placé devant vous. Votre personnalité n’est qu’un anneau et vous devez vous enchaîner aux hommes.

Mes camarades du monde, tous les adhérents de « Clarté » ne sont pas, en tant que clartistes, affiliés à un parti. Ils n’ont pas d’attaches officielles avec le Communisme. Ils n’obéissent à