Page:Vallès - Le Bachelier.djvu/137

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ouvre une porte avec son bec et qui fait : Hou, hou !

Hou ! hou ! Je m’empare de ce hou, hou-là !

« Hou ! hou ! L’oiseau de nuit dit « hou, hou ! » mais nous verrons bien ce que dira l’alouette gauloise, celle de nos pères (toujours nos pères !) quand elle partira vers le ciel en effleurant de son aile, la tête, peut-être fracassée déjà, du Comité des Jeunes ! »

J’ai lancé ces mots en relevant fièrement mon front, comme s’il venait d’être effleuré par la queue de l’alouette, et en menaçant du doigt le coucou.


Nous nous assemblons en séance ordinaire quelquefois, en séance extraordinaire presque toujours.

On se réunit maintenant chez Rock qui a une grande chambre au fond d’un jardin.

C’est commode, on peut y entrer sans être vu. On prend un corridor où il y a des araignées, on trouve la porte des lieux à droite ; à gauche, on avance à travers des gravats ; on y est.


Je me fatigue vite de tout. Je suis un drôle de garçon !

Au bout de deux mois, ça finit par m’ennuyer de passer par ce corridor où il y a des araignées, de pousser la porte des lieux (on dérange toujours quelqu’un), de marcher sur ces gravats qui usent les souliers.

Je me relâche comme conjuré.

Quelquefois, je ris comme si l’Histoire ne me re-