éviter les flaques : j’ai sautillé depuis le quartier Latin jusqu’à l’Hippodrome. J’ai un pantalon noir qui traîne dans la boue. Je suis forcé de l’éponger avec mon mouchoir.
Mes bottes aussi sont sales ; je les gratte avec ce que j’ai de papier dans mes poches. Il y a là-dedans des lettres auxquelles je tiens, mais je ne puis pas arriver crotté comme ça !
Pour finir ; je suis forcé de me rincer les mains dans le ruisseau.
Je sens encore du gravier dans mes gants ; mais je n’ai plus de plaques de boue. C’est terne malheureusement ! Les bottes que j’ai essuyées avec mon mouchoir sont ternes aussi : on dirait que je les ai graissées avec du lard.
Pour entrer juste à l’heure fixée sur la lettre, je suis allé dix fois regarder l’œil-de-bœuf d’un marchand de vin qui fait le coin ; j’y suis allé sur la pointe du pied, pour ne plus me crotter. J’avais l’air d’un maître de danse.
Enfin, il est 8 heures moins 5 minutes. Il me faut ces 5 minutes pour arriver.
M’y voici.
M. Bonardel a donné le mot.
Le portier me dit dès que j’ai montré mon nez :
« Suivez-moi. »
Il m’emmène par le grand escalier jusqu’à une