Page:Van Hasselt - Nouvelles Poésies, 1857.djvu/132

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Et ton glaive, ô race historique,
De cette Iliade homérique
Où chaque âge à son tour s’instruit,
Va compléter le cycle immense ;
Car ton passé c’est la semence
Dont notre présent est le fruit.

Voici le grand jour des semailles
Dont la gloire attend la moisson.
Revêts donc ta cotte de mailles
Dont l’aigle, ô France, est le blason.
Car voici l’heure solennelle.
Voici qu’il a rouvert son aile
Le vautour des invasions.
Rentré dans sa route maudite,
Attila de nouveau médite
Ses rapines de nations.

Gengiskan reprend sa cuirasse ;
Tamerlan, son sabre d’acier.
Que de sang va rougir la trace
Des pas errants de leur coursier !
Car l’Oural entend jusqu’aux nues
Hurler ces races inconnues,