Page:Van Hasselt - Nouvelles Poésies, 1857.djvu/233

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Se le répéteront à travers tous les âges ;
Car, du monde chrétien vrai centre et vrai milieu,
D’une étable tu vas faire un palais à Dieu !

Regarde, ô Betléhem ! Que vois-tu dans la nue ?

Betléhem.

Je vois monter au ciel une étoile inconnue.
L’homme, depuis le jour de la création,
N’a pas vu resplendir de constellation
Plus brillante parmi les lumières sans nombre
Dont l’ange de la nuit jonche les champs de l’ombre,
Chemin de perles d’or, sables de diamant
Que le pied du Seigneur foule au bleu firmament.


Le poëte.

Écoute,ô Betléhem ! Qu’entends-tu dans la nue ?

Betléhem.

J’entends venir du ciel une voix inconnue.
Ni l’oiseau printanier qui, dans les bois ombreux,
Égrène au vent des nuits ses rhythmes amoureux,
Ni les psaumes, tissus de strophes merveilleuses,
Qu’entonne au soir le chœur de mes brunes veilleuses,