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« Parfois le suzerain pleure comme un vassal. »

YVOR.

Mais à propos de qui parlait-il de la sorte ?

FERGUS.

De qui ? Par saint Ronald ! il faut que le mot sorte.
Il me parlait d’Hacco Mac-Clean, lord suzerain
Et haut baron d’Éda, l’île aux guerriers d’airain…

YVOR.

De notre maître à nous ?…

FERGUS.

De notre maître à nous ?… De l’homme qui respire
Là-haut et qui se fait de notre île un empire.
Yvor, cet homme-là, spectre de ce manoir,
Entend déjà gronder la foudre en son ciel noir.
Son sablier s’écoule, et son heure est venue.
Il a beau s’abriter sur son roc dans la nue
Et vouloir, dans ses murs, cuirasse de granit,
Se dérober aux coups de la main qui punit.
La justice de Dieu, dont le méchant se raille,
Vient un jour appliquer l’échelle à sa muraille ;