Page:Van Hasselt - Nouvelles Poésies, 1857.djvu/258

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Où ton nom exécré soit cité sans terreur.
Puis, au delà des flots, qui te servent de garde,
Du côté de Westra regarde encor, regarde
Les pics où Mac-Danor déroule dans les vents
Son drapeau blasonné de trois lions vivants.
Vous labourez tous deux, et depuis vingt années,
Les Orcades avec vos guerres obstinées.
Vous usez dans le flanc des peuples, ô bourreaux,
Vos glaives dont vos mains ont brisé les fourreaux.
Partout dans vos rochers se dresse quelque embûche.
Sur une trahison partout le pied trébuche.
Chaque jour, quand l’aurore au ciel s’épanouit,
On demande : « Quel crime ont-ils rêvé la nuit ? »
Ce ne sont que forfaits, guet-apens et surprises
Et guerres lâchement et dans l’ombre entreprises.
Quand mettrez-vous un terme à ces acharnements,
Vieillards, qui vous mentez jusque dans vos serments ?
Ô Mac-Clean, toi surtout, toi dont les mains impures
N’ont pas assez de doigts pour compter tes parjures,
Mac-Clean, dis-moi, quand donc cela doit-il finir ?

HACCO.

Dieu seul est patient ; car il a l’avenir.