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JUTTA.

Dieu laisse faire.

HACCO.

Dieu laisse faire.Et l’homme agit. Ma vie entière,
Tu le sais, n’est qu’un vaste et morne cimetière,
Où dans leur froid linceul dorment ceux que j’aimais.

JUTTA.

Excepté ton épée.

HACCO.

Excepté ton épée.Elle ne dort jamais.
Il lui reste à tirer de trois bouches trois râles,
À creuser pour trois morts trois fosses sépulcrales.
Puis elle peut dormir à son tour.

JUTTA.

Excepté ton épée. Elle ne dort jamais. Puis après,
Tu creuseras, vieillard, la quatrième auprès,
Afin qu’un jour nos clans, méditant sur tes crimes,
Disent : « L’assassin mort garde bien ses victimes ! »
Écoute : mon esprit, du fond de mon séjour,