Page:Variétés Tome I.djvu/136

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communiqué au sieur Arsent3 et au Père Binet4.

S’est presentée la dame vicomtesse d’Auchy5, requerant que toute l’Ecriture saincte soit traduicte en termes aussy doux que ceux qu’elle a employé en son livre, et que desormais ceux qui la traicteront par parolle ou par escript ayent à s’abstenir de plusieurs mots terminez en ment, comme categoriquement, substanciellement, et cætera. — R. Soit communiqué au syndic de la Faculté de theologie de Paris.



3. Il faut lire Hersent, car il doit s’agir ici du docteur de Sorbonne Charles Hersent, l’un des plus forts casuistes de cette époque. Il avoit été prêtre de l’Oratoire, dans les premiers temps de son établissement par M. de Berulle. En remettant à son examen les livres du cardinal, on les soumettoit donc à un bon juge.

4. Étienne Binet, jésuite, mort en 1639, après avoir été recteur en différentes maisons de son ordre, et avoir publié grand nombre d’ouvrages de piété. Dans le plus excellent de tous, omis pourtant par la Biographie universelle : Quel est le meilleur gouvernement, le rigoureux ou le doux, Paris, 1636, in-8, se trouve, au chapitre IV, cette phrase sur la famille de Dieu, que Bossuet appliqua plus tard si éloquemment à la congrégation de l’Oratoire : « Jamais il ne fut une telle famille, où tout le monde obéit sans que personne y commande. » V. édit. de 1776, pag. 90.

5. Charlotte des Ursins, vicomtesse d’Auchy, tenoit chez elle une sorte d’académie de théologie, que l’archevêque de Paris dut interdire. (Tallemant, in-12., t. II, p. 6–7.) Elle publia un livre qu’elle n’avoit point fait elle-même, sous ce titre : Homélies sur l’épître de S. Paul aux Hébreux, par Charlotte des Ursins, vicomtesse d’Ochy. Paris, Charles Rouillard, 1634, in-4.