Page:Variétés Tome I.djvu/369

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l’honneur de vous dire, me font espérer que vous voudrez bien, en terrassant les méchans, faire triompher l’innocence. Par ces raisons,

Je conclus, Messieurs, à ce qu’il vous plaise confirmer Polichinel dans le droit de vendre et débiter de la mort-aux-rats, le déclarer induement accusé du meurtre commis en la personne de Mitoulet, condamner Minette, sa veuve, à lui faire réparation d’honneur authentique, dont sera dressé acte et déposé au greffe ; la condamner, elle et toute sa race, au bannissement perpétuel, avec tous dépens, dommages et intérêts.

Jugement.

Parties ouies, nous avons ordonné que l’action de ladite Perronnelle Minette sursoira jusqu’à sa qualité certaine, ses enfans étant mineurs, et n’ayant point fait apparoir d’acte de délibération de parens par lequel elle eût été nommée tutrice à iceux, et cependant provisoirement défend à Polichinel d’user du métier de droguiste, même de vendre aucunes drogues, pour quelque cause que ce soit, sans qu’il justifie de sa lettre de maîtrise, dépens reservés.

Lû et approuvé par moi, censeur pour la police, ce 29 aoust 1743.

Vu l’approbation, permis d’imprimer. À Paris, ce 2 septembre 1743.

Marville.

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