Page:Variétés Tome II.djvu/117

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femme oüie, le procez fait et parfait au cadaver, sentence du mesme jour par laquelle Francesco Fava, accusé, est declaré deüement atteint et conveincu d’avoir mal pris, desrobbé et vollé à Angelo Bossa, par faulsetez et suppositions de nom, qualitez, escritures et cachets, neuf mil trois cens cinquante-six ducats douze gros, monnoye de Venise, tant en diamans, perles et chesnes d’or, que en deniers comptans en espèce de seguins d’or : ensemble d’avoir attenté à sa propre personne, estant en prison, par incision de ses veines, et finalement, le procez estant sur le bureau, s’estre fait mourir par poison ; et pour reparation de ces crimes ordonné que son corps sera traisné, la face contre terre, à la voyrie, par l’executeur de la haute justice, et là pendu par les pieds à une potence qui pour cet effet y sera mise et dressée ; tous et un chacun de ses biens declarez acquis et confisquez à qui il appartiendra, sur iceux prealablement pris la somme de neuf mil trois cens cinquante-six ducats douze gros, monnoye de Venise, et tous les despens, dommages et interests d’Angelo Bossa ; et à ceste fin, et sur et tant moins de ceste somme, seront rendus à Angelo Bossa, ou à son procureur, les diamans, perles, chesnes d’or et seguins dont Francesco Fava a esté trouvé saisi ; Octavio Oliva, Giovan Pietro Oliva et Francesco Corsina, pris au corps partout où ils seront trouvez et amenez prisonniers au For-l’Evesque, pour leur estre fait et parfait leur procez.

Prononcé et executé à Paris le mesme jour, vingt quatriesme mars mil six cens huict.

N’a rien esté ordonné sur le quart promis aux