Page:Variétés Tome II.djvu/224

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trois estangs, appelez de Braque5, Regnard et du Val, dans lesquels la dite rivière est retenue durant les grandes secheresses, et la pesche d’iceux faite durant les grandes inondations, de la descharge desquels estangs le moulin Regnard prend son eau, laquelle se perd au dessouz, n’ayant aucune forme de ruisseau, se respandant dans les prez sauvages et aulnayes, l’egoust desquelles eaux fait moudre le moulin du Val, au dessous duquel la dite rivière se perd encor dans un autre estang, qu’on a converty en aulnaye, au dessouz de laquelle se fait un petit ruisseau qui fait moudre le moulin de Launoy, et un quart de lieüe au dessouz le moulin de Buc, lesquels cessent durant les grandes secheresses, comme aussi durant les grandes inondations, faute de descharge et curage de la dite rivière. Un quart de lieue au dessouz est le moulin de Vaupetain, et plus bas, de demie-lieuë en demie-lieuë, les moulins de Sainct-Martin, de Jouy-en-Josas, du Rat, de Vauboyan, Bièvre, d’Ignis, d’Amblainvilliers, des Grez, de Mineaux et d’Anthony, auquel lieu se joinct le ruisseau de Vauharlantz à la rivière de Bièvre, pro-


pêtrière, venoit s’y perdre tout près de la place Maubert, vers les Grands-Degrés (Memoires de l’Académie des Inscriptions, t. 14, p. 270–272.) C’est ce canal supplémentaire, supprimé définitivement par arrêt du Conseil du 3 décembre 1672, qui étoit cause en partie des inconvénients qu’on signalera tout à l’heure, et surtout de l’infection des eaux dela Seine à la hauteur du quai de la Tournelle.

5. Ces étangs s’appeloient ainsi d’une famille qui avoit aussi donné son nom à une rue de Paris, dans le Marais. (L’abbé Le Beuf, id., p. 451.)