Page:Variétés Tome IV.djvu/109

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de cens et 24 livres de rente, laquelle, par acte du 3 juillet au dit an, ayant esté reduite à 17 livres 5 sols, il en fut le dit jour racheté 13 livres 15 sols, et le surplus, montant à 3 livres 10 sols, declaré nonrachetable16.

Ces 64 toises de terre furent vendues par le dit Carré au sieur Adam Godard, marchand au Palais, par contract du 28 aoust 1554 ; sur lesquelles ayant fait bastir une maison avec cour et jardin, il la revendit, par contract du 29 janvier 1556, à François Desprez, commis à relier les livres de la chambre des comptes17, et à Catherine Longis, sa femme18.



16. Dans le volume de du Boulay, la transaction de Le Clerc avec Carré est seule mentionnée (p. 163). Il n’y est point parlé des contrats qui suivirent et qui sont analysés ici. De même pour les autres maisons. Du Boulay se contente de relater en peu de mots les actes conclus entre Le Clerc et les premiers cessionnaires.

17. Il seroit curieux d’avoir la minute de ce contrat et de voir si François Desprez y a signé. Selon les exigences singulières de son emploi de relieur à la chambre des comptes, il n’auroit pas dû pouvoir le faire. On sait, en effet, d’après Pasquier (Recherches de la France, liv. 2, chap. 5), et d’après un document inédit publié par M. L. Lalanne dans ses Curiosités bibliographiques, p. 309, que, suivant une mesure prise en 1492, lors de la réception de Guillaume Oger, le « relieur de la dite chambre devoit affirmer qu’il ne savoit lire ne escrire. » Et cela, dit Pasquier, « afin qu’il ne descouvrist les secrets des comptes. »

18. Elle étoit sans doute fille ou sœur du libraire Jean Longis, dont la Caille a parlé dans son Histoire de l’imprimerie et de la librairie (in-4, p. 97), sous la date de 1528 à 1541, et qui, d’après un acte que cite du Boulay (p. 398),