Page:Variétés Tome IV.djvu/148

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La troisième maison, bastie sur sept toises de face dans ladite rue des Augustins, sur 25 de profondeur, fut vendue par le dit sieur de la Fontaine à Pierre Tapa, masson, laquelle maison a esté depuis acquise par M de Vigny, par contract du ...., et a passé titre nouvel le dixième jour de juillet 1694, pardevant Baglan, notaire.

La quatrième maison, bastie sur sept toises de face dans la dite rue, sur 25 de profondeur, contenant cour et jardin, appartenant à M. Salomon Domanchin46, qui a passé titre nouvel le dix-septième jour de juillet 1690, pardevant Baglan, notaire.

La cinquième maison, acquise par damoiselle


et l’argent que mon fils a payé. » Ce qui prouve que les 123,000 livres données ici par Hercule devoient suffire à peine pour payer la maison et les meubles, sans compter le grand jardin, c’est que nous avons vu tout à l’heure madame de Liancourt offrir pour le tout 200,000 francs, somme qui même étoit encore insuffisante, puisque, d’après le factum de des Yveteaux (page 9), d’autres estimoient « cette belle maison du prix de 100,000 escus. » Pour en finir, nous dirons, d’après Tallemant (édit. P. Paris, t. 1, p. 346), que Richelieu fut de ceux à qui cette maison fit envie. « Il eut quelque pensée d’y bâtir, mais il trouva que cela estoit trop loin du Louvre…, parce qu’il falloit gagner le Pont-Neuf pour s’y rendre. »

46. C’est sans doute le Domanchin dont parle Sandras de Courtilz dans les Mémoires du comte de Rochefort, p. 341, et dont le nom est cité dans la longue pièce monorime l’Epitaphe du bibliothécaire (le Conservateur, avril 1758, p. 110). Sandras le donne pour « un fameux usurier qui avoit volé pour le moins cinquante mille écus à un gentilhomme nommé Méré. » Le prénom tout israélite de Salomon, qui lui est donné ici, ne répugne ni à la qualité, ni au méfait.