Page:Variétés Tome IV.djvu/197

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teur, au mois d’aoust 1651, en execution d’un arrest de la cour du 14 may de la mesme année, fust posée vis-à-vis de l’ancienne porte du clos de Saint-Germain-des-Prés (laquelle porte estoit entre deux tourelles qui sont encore existantes, mais enfermées dans ledit clos), cependant la censive de l’Université ne commence aujourd’huy qu’à la rue des Anges, ce qui fait voir que le terrain qui est entre la dite rue des Anges et le lieu qui repond à ces tourelles a esté usurpé sur l’Université.

On a fait, dans la deuxième partie de ce memoire, le denombrement des maisons et places que possèdent les religieux de l’hôpital de la Charité dans le dit Pré aux-Clercs, et il paroist que ce pré est borné tant par l’ancienne cloture du dit hôpital que par un mur de refend qui suit le long d’une galerie ou charnier, et va rendre à l’apotiquairerie, d’où il faut concevoir une ligne qui perce dans la rue des Saints-Pères, où estoit la seconde borne, et, passant par le cimetière dit des Huguenots (à cause qu’on y enterroit cy-devant ceux de la religion pretendue reformée), traverse le jardin des Jacobins, dont une partie est dans la censive de l’Université, comme il a esté dit, et va par les rues du Bac et de Belle-Chasse84


84. Barbier, l’un des adjudicataires des biens de la reine Marguerite, possédoit des terrains jusque dans cette rue. En 1636, une partie en fut cédée, et non pas donnée, par lui, comme le dit Piganiol, aux religieuses chanoinesses du Saint-Sepulcre, qu’on surnomma d’abord, pour cette raison, les filles à Barbier (V. Brice, t. 4, p. 39), et qu’on appela par la suite les religieuses de Bellechasse. Jaillot, Q. S.-Germain, p. 39.