Page:Variétés Tome IV.djvu/200

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jusqu’à la rue des Saints-Pères, et encore celles qui appartiennent aux Augustins dans la dite rue des Saints-Pères, lesquelles ont esté basties sur la place qu’ils avoient acquise d’Alphonse Mesnard, marbrier, comme il a esté dit, sont dans la censive de l’Université.

Mais, depuis la dite rue des Saints-Pères jusqu’à la rue du Bac, quoique le terrain qui est au côté droit de la rue de l’Université, contenu entre la dite rue et les anciennes bornes du dit grand Pré, appartienne veritablement à l’Université, neanmoins elle ne reçoit point la censive des maisons qui y sont basties, parce que les adjudicataires du parc de la reine Marguerite s’en sont emparez, pour raison de quoy la dite Université est en procès contre les dits adjudicataires, leurs heritiers ou ceux qui pretendent avoir droit d’eux, duquel procès ils ont jusqu’à present empeché l’instruction et le jugement.

Tout le reste du grand Pré-aux-Clercs, depuis les trois maisons qui sont dans la rue du Bac, vis-à-vis l’hôtel de l’Université, jusqu’à son extremité proche les filles de Saint-Joseph, à laquelle extremité estoient autrefois les dix-huit et dix-neuvième bornes, n’est point bâti. On peut voir, pour plus grande intelligence de toutes ces choses, le plan gravé dans la planche que l’on trouvera à la fin.

Voilà à peu près en quoy consiste cet ancien patrimoine que l’Université a reçu de nos rois. Au reste, comme ce memoire n’est pas l’ouvrage de toute l’Université, quoiqu’imprimé par son ordre, on ne doit pas tirer à consequence contre elle les fautes ou omissions qu’on pourroit y avoir faites. On