Page:Variétés Tome IV.djvu/52

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nostre obeyssance, et d’une mesme traitte jouer souvent des gobelets, desseicher verres, hanaps, taces, couppes, godets ; vuider brocs, barils, flacons, bouteilles, calebasses ; alleger quartes, pintes et chopines ; n’espargner vin sec, hypocras, rosette31, bastard32, Romeny, muscadet33, blanc, clairet et fauveau ; donner cargue à Beaune, Orleans, Ay, Irancy34, Gascongne, Grèce, Anjou, Seure, Seurène, Saint-


versité, est cité comme l’un des plus fameux dans la mazarinade ayant pour titre : Discours facecieux et politique, en vers burlesques, sur toutes les affaires du temps, etc. ; Paris, 1649, in-4. C’est le maître de cette taverne qui avoit inventé ces soupes nommées à cause de lui soupes à l’écu d’argent, et dont Boileau a donné la recette quand il a dit dans sa 3e satire :

Que vous semble. . . . du goût de cette soupe ?
Sentez-vous le citron dont on a mis le jus
Avec un jaune d’œuf mêlé dans du verjus ?

31. Vin de teinture (aligant), selon Cotgrave.

32. Vin de Grèce, célèbre depuis long-temps en France, comme on le voit par un passage de Gringore. Sa vogue se maintint mieux encore en Angleterre ; on en trouve la preuve dans les vieux dramatistes anglois. V. aussi le Henri IV de Shakspeare.

33. Vin de friandise alors très recherché. Courval-Sonnet en parle ainsi dans une de ses satires :

Les exquis muscadets, appelés vins de couche,
Sont toujours reservés pour la friande bouche
De ces bons financiers qui n’espargnent nul prix.

34. Le vin d’Irancy, petite ville à trois lieues d’Auxerre, étoit célèbre. Larivey en parle à la scène 6 de l’acte 2 de la Vefve, et l’Auxerrois Roger de Collerye fait dire à monsieur de Deça :

Or il est temps partir d’icy