Page:Variétés Tome IV.djvu/55

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

à ce contraires : car tel est nostre plaisante et envinée volonté. Donné en poste, à nostre chasteau d’Appetit, pres Longue-Dent, et l’avons fait sceller par nostre gand chancelier de paste d’eschaudez41, par faute de cire bleue, et signé par maistre Cruche Hebriaque42, nostre grand secretaire et premier chambelan du Port-au-Foin, baillé l’an entier, au mois qui a si a, le jour si tu n’en as cherches-en, si tu en trouves si en prend, et au-dessous la chasser, par nostre greffier Belle-Dare, autrement dit Maunourry ; voulons au surplus foy estre adjoustée au vidimus de ces presentes, comme au foye d’un canard à la dodine43, pourveu qu’elles soient collationnées à l’original d’icelles. Ce fut fait ès presances de Robinet Trinquet, seigneur de Nifles ; Grisard, chastelain de Tremblemont, controleur Gelard des Mouches Blanches ; Floquet-Javelle, grand escuyer des Mules aux talons, et autres seigneurs des Morfondus.



déjà dans les mystères. L’ami Baudichon étoit si bien devenu un type de joyeuseté que l’on disoit, selon Cotgrave, faire le mibaudichon, ou simplement faire le mib, pour vivre follement.

41. Ce passage seul suffiroit pour prouver que les échaudés ne sont pas une invention du pâtissier Favart, père du poète ; mais on savoit déjà que, dès le XIIIe siècle, on les connoissoit. Ils sont désignés dans une charte de cette époque par cette périphrase : Panes qui dicuntur eschaudati.

42. Bonne pour l’ivresse, de ebrius, ivre.

43. La dodine étoit une fameuse sauce à l’oignon, bonne surtout pour les canards. Rabelais (liv. 4, ch. 32) parle déjà de canars à la dodine.