Page:Variétés Tome IX.djvu/188

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

j’ay le plus meschant cœur du monde : il n’est pas possible que je prenne rien. Si vous croiez ces medecins, ce ne sera jamais fait. Vous voulez faire une boutique d’apotiquaire de mon corps.

Le Medecin.

Bon jour, Madame. Et bien, comment vous trouvez vous, m’amie ? Ô là là, prenez courage : avec l’aide de Dieu vous n’en aurez que le mal. Vous vous estonnez de vous mesme. Que je taste vostre poux. Je ne vous trouve pas la fiebvre si forte que vous aviez hyer. Là, ma fille, voilà monsieur qui vous vient saigner. À t’elle pris quelque chose ?

Le Mary.

Monsieur, nous lui avons donné le jaune d’un œuf.

Le Medecin.

Ha ! falloit bien, falloit bien.

Le Mary.

Ouy, mais il a fallu que tout soit revenu.

Le Medecin.

Ah ! falloit pas, falloit pas.

La Bourgeoise malade.

Mais je ne sçay pour moy ce que vous pensez

    françoise des Dialogues de saint Grégoire (Biblioth. imp., fonds Notre-Dame, no 210 bis, fol. 115). Les hommes employés aux corvées, qui, en bas-breton, s’appellent anez, étoient désignés par le mot de ahaniers (Froissart, édit. du Panthéon littér., t. II, p. 339). Aujourd’hui encore, dans l’Orléanais, dans le Lyonnais, etc., ceux qui ramassent les immondices s’appellent des âniers.