Page:Variétés Tome V.djvu/174

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Si bien elle le raviroit,
Que, fut il hiver, il n’auroit

À ses mains aucune froidure.

À ses mains auJ. Heudon, Parisien2.

Le Gan de Jean Godard, Parisien.

Bien souvent les bienfaits sont mis en oubliance ;
Mais ce n’est pas de moy : j’ai tousjours souvenance
De l’honneur, du present, du don et du bienfait,
Tant soit grand ou petit, que quelque homme me fait,


le t. 7 de l’Ancien théâtre françois de la Bibliothèque elzevirienne, sont ce qu’il écrivit de plus considérable. On les trouve dans ses Œuvres poétiques, Lyon, 1594, 2 vol. in-8, avec un grand nombre de pièces en tous genres, odes, élégies, trophées au roi Henri IV, etc. Jean Godard n’a toutefois pas réimprimé dans ce recueil, non plus que dans la seconde édition qu’il en donna à Lyon en 1618, in-8, sous le titre de la Nouvelle muse, ou les Loisirs de Jean Godard, Parisien, la pièce singulière que nous reproduisons ici. C’étoit une œuvre de sa jeunesse, qui pouvoit lui sembler sans intérêt, mais qui n’en a pas moins beaucoup pour nous. L’abbé Goujet la connoissoit, et dans l’article qu’il consacre à notre poète, au t. 15 de sa Bibliothèque françoise, p. 248-249, il la mentionne comme très curieuse, sans toutefois en rien citer, ce que l’abbé Mercier de Saint-Léger lui reproche presque, et avec raison. (V. ses notes mss. sur la Bibliothèque de la Croix du Maine, art. Jacques Godard.) Nous la donnons d’après l’exemplaire que possède la Bibliothèque impériale, et que l’abbé de Saint-Léger ne semble pas avoir connu. Celui qu’il eut entre les mains se trouvoit à la bibliothèque Mazarine, nº 21,657. Il a disparu depuis.

2. Jean Heudon, fils d’un riche bourgeois de Paris, étoit