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Arrest de la Cour du Parlement qui fait deffenses à tous patissiers et boulengers de fabriquer ni vendre, à l’occasion de la fête des rois, aucuns gâteaux, de quelque nature qu’ils soient.
Du 31 decembre 1740[1].


EXTRAIT DES REGISTRES DU PARLEMENT.



Veu par la cour la requête à elle presentée par le procureur general du roy, contenant que, dans le moment où la crue des rivières a causé de l’interruption dans la navigation et dans le travail des moulins, il auroit cru devoir porter ses vues sur tout ce qui pouvoit

  1. L’année 1740 avoit été une année de grande disette. Malheureusement, pour y porter remède, on n’avoit guère trouvé que des moyens d’une efficacité aussi douteuse que celui qui donna lieu à cet arrêt singulier. Le 20 mai l’on étoit déjà à bout d’expédients effectifs. Le Parlement, ne sachant où se prendre, avoit rendu arrêt pour faire découvrir la châsse de Sainte-Geneviève, en même temps que l’archevêque donnoit un mandement pour organiser des processions et des prières publiques.