Page:Variétés Tome V.djvu/300

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que du son et de la lie, au contentement que elles espèrent entre les bras de leurs chers epoux ;

Quoy que s’en soit, après que nos sus dites servantes eurent faict signifier l’arrest4 qui avoit esté donné à leur proffict (contre leurs maîtresses), dame Avoye, seante en son siége au Pilory, Mesdames les maîtresses, se trouvant survenues en ce jugement, creurent qu’il falloit faire une assemblée, affin qu’agissant par un si sage conseil, on peusse plus seurement fournir de productions et de deffences pour ce dict proccz.

À raison de quoy il fut arresté que ceste tant authentique et magistrale assemblée se feroit au cimmetière des Innocents, à la sortie du marché.

De tous cotez accoururent les femmes, bourgeoises, marchandes, damoiselles, presidentes et plusieurs autres qui avoient intherest en la cause. Les scribes n’eurent pas si tost faict faire silence que très honorée dame madame Calette (preferable à toute autre, tant pour sa singulière prudence que vigilance touchant nos affaires, affublée d’un crespe noir) commença par ces mots :



4. C’est l’Ordonnance de dame Avoye, enjoignant à toutes servantes, chambrières, filles de chambre, etc., de coucher avec leurs maîtres, qui fait partie de la pièce à laquelle celle-ci répond. V. notre t. 2, p. 240.