Page:Variétés Tome VI.djvu/137

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Un bon canon doit estre aussi droit qu’une corde

Et d’un fer non cassant, ny sujet à fausser.

Le fer trop aigre aussi en rouets rouille et casse ;
Le trop doux est trop foible et ne trempe assez dur ;
L’entre-deux est meilleur pour la guerre et la chasse,
Mais un rouet leger doit estre d’acier pur7.

Aussi n’estimant point, pour servir d’ordinaire,
Un pistolet de fer s’il n’est un peu grossier,
Lorsque j’en promets un et que je le dois faire
Leger, durable et bon, je le fay tout d’acier.

L’acier en tout ouvrage a beaucoup plus de force
Et d’esclat que le fer, quand il est bien poly ;
Un canon de trois pieds, leger comme une escorce
En seroit du tout bon et grandement joly8.



trouvé pour la batterie des armes à feu. Il consistoit en une roue d’acier placée à la culasse de l’arquebuse ou du mousquet, et qui, mise en mouvement par la détente d’un ressort, alloit dans sa rotation frapper à coups redoublés sur une platine à silex.

7. Dans les huitains qui se trouvent dans la seconde édition de ses poésies, Poumerol dit, entre autres choses, à ses confrères les arquebusiers :

Je leur conseille aussi d’user
De fer d’Espagne en leur boutique
Afin de ne point abuser
De leur art ni de leur pratique.
Le bon fer et le bon charbon,
L’acier, le soin, l’expérience
Et de l’ouvrier la patience,
Est ce qui rend l’ouvrage bon.

8. Il dit encore dans ses huitains :

Un bon acier entre deux fers,