Page:Variétés Tome VIII.djvu/131

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
L’Eventail satirique1, fait par le nouveau Theophile2, avec
une apologie pour la satyre
.
M. DC. XXVIII.

Si le grave censeur de Rome
Vivoit en ce temps où nous sommes,
On ne verroit tant d’hospitaux,
Tant de gueux, tant de courtisanes,



1. Cette pièce, devenue assez rare aujourd’hui, eut pourtant plusieurs éditions. C’est d’après la dernière que nous la reproduisons. Elle fut publiée une première fois en 1622, sous ce titre : Le Tableau à deux faces de la foire Saint-Germain, ou Les souvenirs satyriques du carnaval, avec une Apologie pour la satire, in-8. En 1625, il en parut une autre édition, sous le titre conservé ici : L’Eventail satyrique, mais sans la pièce qu’on y a jointe, et qui se trouvoit aussi à la fin du Tableau à deux faces. Ce dernier titre a plus de rapport qu’on ne pourroit croire avec celui d’Eventail satyrique. Le Tableau à deux faces, en effet, n’étoit autre chose qu’une de ces images pliées en éventail, qui, grâce à cette disposition, font voir une figure à droite et une figure ordinairement toute différente à gauche. Cette curiosité, déjà fort ancienne au 17e siècle, et sur laquelle nous avons fait une assez longue note, t. 2, p. 327–328, est encore aujourd’hui une marchandise de foire.

2. Ce nom ne se trouve ni sur l’édition de 1622, ni sur