Page:Variétés Tome X.djvu/109

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première pièce en entrant de leur appartement, qui étoit au rez-de-chaussée. Après les civilités rendues de part et d’autre, le premier ambassadeur monta dans le carrosse du roi, se mit au fond de derrière, à droite, ayant le duc de La Feuillade à côté de lui ; le sieur de Bonneuil occupa le fond de devant avec le sieur Stolf. Les deux autres ambassadeurs se placèrent dans les carrosses de madame la dauphine avec le sieur Girault et l’abbé de Lyonne, qui devoit servir d’interprète. On marcha dans cet ordre :

Deux carrosses du maréchal duc de La Feuillade, remplis de ses gentilshommes ;

Quelques carrosses de louage, où les domestiques des ambassadeurs étoient10 ;

Huit trompettes de la chambre du roi sonnant. Les ambassadeurs les avoient demandés pour faire honneur à la lettre du roi de Siam. On a bien voulu leur faire ce plaisir, contre l’usage, les trompettes ne sonnant jamais aux entrées des ambassadeurs.

Le carrosse du roi, entouré de laquais du maréchal duc de La Feuillade et de ceux de l’introducteur ;

Le carrosse de madame la dauphine ;

Le carrosse de Monsieur et celui de Madame ;

Les carrosses de la famille royale ;



10. Il a été dit plus haut qu’ils en avoient vingt. « Ils sont, dit Dangeau, trois ambassadeurs. Ils ont avec eux quatre gentilshommes et deux secrétaires, et mangent tous neuf ensemble. Le reste de leur suite n’est que de la valetaille. »