Page:Vasari - Vies des peintres - t7 t8, 1841.djvu/142

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trop loin si nous voulions mentionner tous ceux que conservent diverses familles de Florence. Nous nous contenterons de citer les deux Annonciations qui appartiennent à la femme du señor Mondragone, Espagnol, et à Madonna Marietta de’ Fedini, ainsi qu’un petit tableau de la Vierge que l’on trouve à San-Giovanni de Florence, et plusieurs sujets tirés de la vie de saint Zanobi qui ornent le gradin de l’autel de Santa-Maria-del-Fiore. Avant d’entreprendre des pages aussi importantes, cette vénérable femme avait produit un nombre infini de miniatures que nous passerons sous silence malgré leur mérite. Sœur Plautilla se distingua surtout par ses copies (2). Une Nativité du Christ, qu’elle fit d’après le Bronzino, montre à quelle hauteur elle se serait élevée, si, comme tous les peintres, elle eût eu la faculté d’étudier d’après nature. On peut s’en convaincre facilement, du reste, par ses propres ouvrages où les têtes de femmes, qu’il lui était permis d’étudier à loisir, sont bien supérieures aux têtes d’hommes qu’elle était obligée d’imaginer. Elle a souvent reproduit dans ses tableaux les traits de Madonna Costanza de’ Boni, et avec une telle perfection que l’on ne saurait désirer rien de mieux.

Madonna Lucrezia, fille de Messer Alfonso Quistelli della Mirandola, et femme du comte Clemente Pietra, est devenue sous la direction d’Alessandro Allori, élève du Bronzino, si habile dans le dessin et la peinture, que tous les artistes admirent ses tableaux et ses portraits.

Nous ne devons pas oublier non plus Sofonisba