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ainsi que ses gravures, qui m’ont rempli d’étonnement.

Les Mantouans que nous venons de citer, et d’autres Lombards, ont enrichi de leurs productions le célèbre monastère de San-Benedetto, restauré par Jules Romain. On y trouve, entre autres choses, une Nativité du Christ, de Fermo Guisoni ; deux tableaux de Girolamo Mazzuoli ; trois de Lattanzio Gambaro, de Brescia ; et trois autres de Paolo, de Vérone. Au bout du réfectoire du meme couvent, est une admirable copie peinte à l’huile par un certain Girolamo, frère convers de l’ordre de saint Dominique, d’après le magnifique Cénacle de Léonard de Vinci, qui est à Santa-Maria-delle-Grazie, de Milan. Je mentionne cette copie d’autant plus volontiers que, dans cette présente année 1566, j’ai vu à Milan l’original en si mauvais état, qu’il n’offre plus que des images confuses et indéchiffrables. À Milan, j’ai trouvé une autre belle copie exécutée par le meme Girolamo, d’après un tableau du Vinci, qui représente une Femme qui rit et un saint Jean-Baptiste dans la fleur de la jeunesse.

Crémone, comme nous l’avons noté dans la biographie de Lorenzo di Credi et ailleurs, a eu à différentes époques des peintres distingués. Déjà nous avons dit que, tandis que Boccaccino Boccacci décorait la riche cathédrale de Crémone, Bonifazio Bembi (19) donnait des preuves de son habileté, et Altobello se montrait, dans ses sujets de la vie du Christ, meilleur dessinateur que Boccaccino. Les fresques dont Altobello orna une chapelle de l’église